Maison du pont de pierre
Christophe-Philippe Oberkampf vécut environ 1 an dans cette maison, où fut imprimée la première toile de Jouy, le 1er mai 1760. Dans le jardin, se trouvent les stèles funéraires de la famille Oberkampf, ainsi qu'une guérite dite "aux épingles".
La "Maison du pont de pierre" est située face à la mairie, le long de la Bièvre.
Elle est nommée ainsi car elle était bâtie à côté du seul pont "en dur" du village. Elle est mentionnée dans les archives en 1745 mais doit-être plus ancienne.
Le 31 janvier 1760, Jean Peigné la loue pour 9 ans à Christophe-Philippe Oberkampf, son frère Frédéric et leur associé.
Pendant la première année, Christophe-Philippe Oberkampf habita seul la petite maison, où faute d'autres meubles, il se contentait d'une table d'imprimeur dont le dessous lui servait de coffre et le dessus de couchette sur laquelle il dressait son lit.
Son frère Frédéric logeait à Versailles et parcourait lestement la distance de Versailles à Jouy matin et soir, à pied.
Dans cette maison, les frères Oberkampf imprimèrent la première toile, "Le Chinois à la Brouette" le 1er mai 1760.
En 1835, la fille de Christophe-Philippe Oberkampf, Emilie, épouse du banquier Jules Mallet, racheta cette maison pour y fonder une salle d'asile, ancêtre de l'école maternelle, pour les enfants des "mères laborieuses".
Acquise par la ville en 1978, la maison accueille actuellement l'école de musique. Un agrandissement y a été apporté il y a quelques années.
Suite à cela, les cénotaphes d'Oberkampf, de sa seconde épouse Elisabeth née Massieu, de leur fils Alphonse décédé à 17 ans et de six autres membres de la famille ont été transportés dans le jardin.
De religion protestante ils ne pouvaient pas être enterrés dans le cimetière communal. Leur lieu de sépulture initial, "L'Elysée", était un enclos funéraire familial aménagé par Madame Oberkampf dans le Parc du Domaine du Montcel, tout proche.
Se trouve aussi dans le jardin un des rares vestiges qui subsiste de la manufacture. C'est une guérite aux épingles qui servait de lieu de stockage pour les épingles, utilisées par les enfants pour tendre les toiles à sécher au soleil sur le domaine.
Sur la façade de la maison se trouve une plaque retraçant la biographie de Christophe-Philippe Oberkampf.
- 1738 : naît à Wiesenbach (Allemagne), au sein d'une famille de teinturiers protestants
- 1758 : arrive à Paris, où il est employé comme graveur et coloriste chez Cottin
- 1760 : crée une manufacture de toiles peintes à Jouy-en-Josas
- 1770 : obtient la naturalisation française
- 1783 : sa manufacture reçoit le titre de "Manufacture Royale de toiles peintes"
- 1787 : est anobli par Louis XVI
- 1790 : est élu premier maire de Jouy-en-Josas
- 1806 : est décoré par Napoléon 1er de la Légion d'Honneur
- 1815 : meurt à Jouy-en-Josas
Les textes ont pu être écrits grâce aux travaux du Groupe de Recherche Historique de Jouy-en-Josas
Informations d'accueil
Ouvertures
Toute l'année, tous les jours.
Tarifs
Accès libre.
Prestations
- Parking à proximité
- Non visitable